Guide touristique de 1955, extrait
lac Ampefy extrait d’un Guide touristique de 1955
Le lac Itasy constitue avec le lac Aloatra et le Kinkony, une des grandes nappes d’eau intérieures de Madagascar.
Ce terme Itasy ne désigne pas d’ ailleurs seulement le lac lui même, mais les étangs, marais secondaires voisins et plus généralement encore la région volcanique située à une centaine de kilomètres environ à l’Ouest de la capitale.
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lac itasy pays des volcans
Année 1960 : contribution de l’OTM à l’accueil d’hôtes importants
La direction de l’Office du tourisme de Madagascar s’attache en 1960, à réaliser un
programme d’actions, programme limité pour être amorcé et mené à bonne fin. « Si bien qu’au seuil de la nouvelle année, on peut envisager l’avenir touristique de la Grande île avec un certain optimisme ; à condition, bien entendu, que nous ne relâchions pas nos efforts pour poursuivre l’action commencée » (Edouard Ralaimihoatra, directeur de l’OTM). Celle-ci se déroule dans un climat de meilleure compréhension que par le passé, en ce qui concerne la place du tourisme dans l’optique nationale. Ce, « à en juger par l’aide matérielle que l’OTM a reçu des secteurs publics et privés intéressés par ses activités et par les réactions de l’opinion qui commence à avoir le sens du tourisme ».
Les activités de l’OTM sont multiples et variées. Elles vont des renseignements touristiques à fournir, sur place ou à l’extérieur, aux projets de mise en valeur de tel ou tel secteur touristique, en rapport au nouveau régime politique. Celui-ci rend nécessaire la refonte de textes législatifs qui intéressent le tourisme. Dans ce domaine, l’OTM collabore avec les directions des contributions directes et indirectes pour l’élaboration du régime des patentes, de la réglementation des boissons, de l’exemption de la moitié des droits de mutation sur l’acquisition d’immeubles à usage d’entreprises ou d’établissements concourant au développement de l’industrie touristique. L’intervention de l’OTM vise « en particulier, la défense des intérêts hôteliers, parfois méconnus, et en général, la promotion de l’industrie touristique ».
Mais des problèmes continuent de se poser. Certaines localités sont dépourvues d’établissements hôteliers, d’autres ont des hôtels de standing médiocre. Pourtant, en dehors de leur intervention dans le domaine fiscal en faveur des petits hôtels, les pouvoirs publics ne peuvent prendre directement en charge la construction de petits établissements, ne serait-ce que leur amélioration. « Tout au plus, pourrait-on envisager la création d’un fonds hôtelier dont l’action s’ajouterait aux possibilités d’octroi de prêts qu’offre la SMIC. »
Parallèlement, l’OTM poursuit l’édition de documents publics. La présentation de sa Revue est améliorée et le numéro consacré aux vacances à Madagascar connaît un succès particulier. De même, en 1960, parait une série de dépliants en français et en anglais sur Antananarivo, Antsirabe et Toamasina. Deux versions d’un dépliant sur le Sud ainsi qu’une plaquette sur les eaux thermales d’Antsirabe et un dépliant consacré à l’ensemble de l’île sont également prévus la même année. L’Office envisage l’année suivante l’édition de dépliants en malgache.
L’OTM contribue aussi à l’accueil d’hôtes de marque et, surtout, à l’organisation de manifestations et d’évènements d’intérêt national survenues en 1960, tels les Jeux de la Communauté, le Congrès de la CCTA, la proclamation de l’Indépendance, la Fête nationale du 14 octobre. Participation qui se traduit par la distribution de pochettes de documents touristiques aux personnalités étrangères, la préparation de circuits touristiques à leur intention, la mise à leur disposition de guides dans leurs déplacements…
En mars 1960, 150 riches croisiéristes américains, à bord du « Bergensfjord » font une escale à Toamasina. L’OTM met au point la collaboration avec divers organismes pour leur réception à Toamasina et le voyage en avion vers Antananarivo pour certains d’entre eux. Un stand est installé au port de Toamasina pour un jour afin de permettre aux visiteurs de se procurer des objets et des souvenirs du pays. Un autre est mis en place à la Chambre de commerce d’Antananarivo. « Touristes et organisateurs de la croisière sont repartis satisfaits de cette escale qui, par ailleurs, dans les deux villes, a créé un mouvement d’affaires de l’ordre de 2 millions (de l’époque). »
L’accession de Madagascar à l’indépendance suscite de plus en plus, en sa faveur, l’intérêt de
l’extérieur. Outre le grand nombre d’étrangers qui visitent l’île, l’OTM reçoit un volume croissant de correspondances qui témoignent de cet intérêt, demandes de renseignements, de documentations, projets de voyage dans l’île, etc. Les activités de l’Office s’étalent sur toutes les régions de l’île. Il contribue à aménager un nouveau plan d’eau à Sahambavy (Fianarantsoa). Il remet en état la piscine d’Ampefy et le Fort hova de Foulpointe. Il installe le téléphone au village touristique d’Ambatolaoka (Nosy Be). Il participe au projet de construction d’un bac automoteur entre Antsaha-mpano et Nosy Be.
« Outre son grand intérêt économique sur le plan touristique, ce bac commandé à l’arsenal de Diego Suarez en décembre 1959, permettra d’ici une dizaine de mois aux gens de Diego de se rendre en voiture à Nosy Be pour un week-end. »